Panneaux bleus


Depuis le milieu du XVIII ème, une niche construite face à la mer, à l’extrémité Sud du Môle, abrite le Saint-Christ. (Il existe toujours).
Symbole authentique de la croyance des gens de mer, il apporte un soutien moral aux marins en partance.
En passant devant lui, les pêcheurs sétois se signent d’un geste, comme un rituel sacré. Ils s’en remettent à la protection divine pour que la pêche soit fructueuse.
« Le Saint-Christ, moi je l’ai peint chaque année pour la Saint-Louis. Le chantier s’appelait Le Saint-Louis. Je peignais toute la grande surface en bleu, la croix en marron et le Christ, une année en doré, une année en argenté. Et mon grand père, il enlevait son chapeau quand je le peignais, pourtant il n’était pas catholique. On lui mettait aussi un bouquet de roses à ses pieds » raconte A. Ruggiero.

Les quais vus du pont de la savonnerie

Brick-Goélette

Sète la chambre de commerce

L’édifice de la chambre de commerce est construit en 1929 sur le site d’un ancien chantier naval qui construisait et réparait des gabares.
Le Palais Consulaire reflète la prospérité de la ville et de son commerce.
La tour des marchands, avec son beffroi conquérant, au carrefour des canaux, symbolise l’apogée de la république du négoce.

Le remorquage

Depuis l’avènement de la vapeur, le remorquage joue un rôle non négligeable pour la mise à quai des navires et le trafic portuaire. Avant la motorisation, le remorquage s’effectuait à l’aviron soit par l’équipage, soit par les équipes de lamaneurs, montés sur des embarcations à rames. C’était le touage.

Les Balancelles apportent les oranges d’Espagne

Les balancelles espagnoles « font de l’eau » . Quai de Bos

Les orangères

Dès la fin du XIXème Siècle, les armateurs sétois nouent des relations privilégiées avec des négociants d’Espagne et des Baléares pour le transport des agrumes, oranges, mandarines, citron, …
Les Balancelles, caboteurs majorquins, assurent un trafic régulier sur Sète durant toute la saison des agrumes, de la fin octobre au début de l’été. Le trafic le plus important concernait les importations d’oranges. Chargées en ponté et en vrac dans les cales des balancelles qui naviguaient le plus souvent en convois de 10 à 12 unités.
Ce sont ainsi des milliers de tonnes d’oranges qui transitaient, chaque saison, par le port de Sète. Jusqu’après la 2ème guerre mondiale, les maisons Bernat et Arroyo comptaient parmi les plus grands négociants-armateurs qui commerçaient avec l’Espagne d’abord, puis l’Algérie ensuite.

Trois-mâts carré, long courrier

Brick-Goélette

Barques catalanes sortant du port de Cette
Bateau-Boeuf
Phare Saint-Louis Cette

Les navires du port

Tartane à voiles auriques

Tartane gréée en voiles auriques. Elle est certainement plus récente que les tartanes à gréement latin du 19ème siècle.

Brick-Goélette

Brick-Goélette

Yacht à voiles

Yacht à voiles

Yacht à vapeur

Yacht à vapeur

Place Delille

Place Delille

Écoutons un peu parler de Futailles. « On distinguait différents types de futailles. Il y avait les énormes 1/2 Muids de 620 litres, uniquement utilisés pour le transport des vins. La Bordelaise, de plus faible contenance, soit environ 220 litres. Elle avait plusieurs usages : on y transportait du porto ou de la mistelle (moût de raisins) mais aussi des olives, des grains, des anchois et même des huiles ».

Quai de la République

Quai de la République

Place Mangeot

La place Mangeot forme un demi cercle, semblable à celui de la place Delille, juste de l’autre côté du Pont de la Victoire. Elle fut aménagée en 1842 en même temps qu’était creusé le Canal Maritime.
Ici encore « les quais étaient à bloc ». Les futailles en bonde attendaient d’être chargées sur les charrettes longues pour être acheminées vers les chais, quai des moulins sur la route de Montpellier.

La Prud’homie des Marins Pêcheurs

La Prud’homie des pêcheurs était une institution qui avait pour but de régler les litiges et les conflits entre pêcheurs. Née de la tradition corporatiste des petits métiers de la pêche, la Prud’homie est un organisme communautaire chargé à l’origine de veiller au bon respect des usages coutumiers concernant le monde de la pêche.
Placé sous le contrôle de l’administration de Affaires Maritimes, le Conseil des Prud’homme se compose de cinq membres principaux, réélus tous les trois ans.
Le Prud’homme Major et quatre Prud’hommes adjoints sont chargés de contrôler l’application des règlements concernant les différents types de pêche.
Sous la IIIème République, l’État accorda aux Prud’hommes le droit de juger les affaires de pêche en conférant au conseil des prérogatives de jugement, ayant force de loi. R. Nocca se souvient « Ce que l’on faisait surtout respecter, c’était l’heure de sortie de bateaux, le matin, afin que tous partent en même temps. Si l’un d’eux partait avant les autres, il était verbalisé. Les Prud’hommes assuraient une triple fonction, médiateurs, porte-parole et juges ». En général, le problème était réglé à l’amiable. La Prud’homie était une communauté organisée pour préserver ses intérêts.

« Les bateaux des pêcheurs, leurs mâts drapés de filets bruns inclinés,
fichés dans les coques comme des porte-plumes dans l’encrier »
Valéry Larbaud

Arrivée et débarquement du poisson sur la Marine

L’attente

L’arrivée du poisson

Le déchargement

La vente du poisson

« Quand les bateaux arrivaient à la Marine, les pêcheurs mettaient le poisson dans des petites corbeilles rondes et tout le long de la Marine, là où est l’actuelle criée, il y avait toutes les femmes qui vendaient le poisson.
Les mareyeurs passaient … Et combien ça, combien ça … ? Les prix se discutaient sur place. On ne parlait pas en argent de maintenant, mais en Doures, (Une doure équivalait à 5 francs).
Le soir quand les femmes n’avaient pas tout vendu, elle ne savaient pas quoi en faire du poisson. Il n’y avait pas de glacière. Alors la famille le mangeait.

séparateur bleu

L’église Saint-Louis

Le fort Saint-Pierre

Le Fort Saint-Pierre, construit par l’ingénieur Niquet en 1711, se dresse sur la falaise pour protéger de ses canons, le port de Sète contre les assauts de la flotte anglaise.
Au sommet de cette falaise, une passerelle en fer, ancien pont-levis, enjambe la tranchée pour rallier le route d’Agde.
Cette passerelle fut le lieu de nombreux suicides d’où son nom de « Pont des suicidés » ou « Pont du Diable ».

Au pied du fort Saint-Pierre s’installe en 1885, le stade de gymnastique « La Cettoise » fondé par Jean-Baptiste Marty, l’un des précurseurs de l’éducation physique en France.

À chaque technique de pêche correspondait un type de filet particulier. Pour la pêche au maquereau on utilisait de long filets : des Veradiers. Les Sardinales, plus larges, servaient pour les bancs de sardines et les filets courts, les Thonailles, étaient réservés pour la pêche au thon.

Le Souras-bas

L’ancienne carrière du Souras-bas, qui servait à la construction du môle. Un ensemble de petites maisons étroites au cachet typique, abritait tout un petit monde de la pêche. C’est au Chantier Stento, installé là, que l’on construisait et réparait, Bateaux-bœufs, Catalanes et Nacelles.
Une fois par semaine, chaque équipage venait teindre ses filets dans un énorme chaudron de cuivre rempli d’une bouillie à base d’écorce de sapin. On protégeait ainsi les filets de pêche en coton et en chanvre contre l’usure, la moisissure et le sel.
C’était « la tincha ».

La pointe courte

La Nacelle, une valeur sociale.
« La nacelle était une arme pour entrer dans la vie. Ainsi, lorsqu’un jeune homme revenait du régiment, sa famille lui faisait construire sa propre Nacelle.
Tu as ton embarcation maintenant, à toi de partir dans la vie, tu peux travailler ».

Sous les tonnelles en bois, les pêcheurs et toute la famille se retrouvaient après leur journée de travail.
« C’était de petites cabanes de fortune, construites avec des palissades en croisillons aux abords immédiats des berges. En rentrant de la pêche, c’est là que se triaient les coquillages. On y mangeait le fricot…, c’est là que se prenaient les décisions importantes.

La société nautique

Fondée en 1863, la Société des Régates Sétoises proposait alors une distraction sportive et de plaisance, encore réservée à une certaine classe aisée.
Installée au pied du môle, au lieu dit le « Cul de Bœuf », elle organisait régulièrement des régates animées. Celles-ci contribuèrent au développement de la navigation de plaisance.

le Kursaal

Lieu de détente … et de loisirs …

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