Panneaux verts


Les joutes

« En juin on organisait des joutes qui opposaient les deux quartiers populaires de Sète : le quartier haut et la pointe courte.
Ces jeux se déroulaient dans une ambiance bon enfant. Les supporters encourageaient les équipes, avec ferveur. C’était aussi l’occasion de régler quelques différents. Le soir après les jeux, tout le monde se retrouvait sur la Place de l’Hospitalet au Bar Social, chez Vaillard, autour d’un bon repas. »

Les différentes navigations

Le cabotage : exprime une navigation qui doit se faire de cap en cap. Il y a le petit cabotage et le grand cabotage. Le petit est celui décrit en premier, le grand s’étend à toute la Méditerranée, la Baltique, l’Islande et même à Terre Neuve.
Dictionnaire  » marine à voile » Bonnefoux et Paris, 1860

Le Long Cours : la navigation au Long Cours ou navigation Hauturière est celle qu’on fait hors des limites imposée au cabotage.
Dictionnaire  » marine à voile » Bonnefoux et Paris, 1860

Ce qui est hors des limites :
au Nord : 72° de Latitude N
au Sud : 30° de Latitude N
à l’Ouest : 15° de Longitude Ouest du Méridien de Paris
à l’Est : 44° de Longitude Est du Méridien de Paris
Dictionnaire de Marine : R. Gruss 1945

Cargo

Paquebot

Vue portuaire : on peut voir un Brick-Goélette, une drague à godets, un paquebot, une catalane et une nacelle.

La Santé

Ce bâtiment d’architecture vénitienne abritait, avant la 2ème guerre mondiale, le bureau de la Santé. C’est là qu’étaient contrôlées les patentes des navires en provenance de pays étrangers, sujets aux épidémies.

Courrier d’Algérie

Les services postaux Franco-Algériens étaient assurés, en début du Siècle dernier, par une ligne régulière. Le paquebot « Medjerda » , courrier postal régulier, embarquait aussi des passagers et parfois des troupes, à destination des ports algériens.

« Des chantiers navals répartis un peu partout à Sète. De la Plagette au bord de l’Étang, en passant par les berges des canaux, et du port au bout du môle, on construisait, on calfatait, on réparait, sur les chantiers sétois.
Stento, Aversa, Repetto, Camarotta, Ricciardi, Alègre, étaient charpentiers de marine. Il fallait 3 à 5 jours pour construire une Nacelle, 3 à 4 mois pour une Catalane et jusqu’à 7 mois pour un Bateau-bœuf. On construisait aussi des gabares et on carénait évidemment ».
« Le carénage consistait à nettoyer la carène de bâbord à tribord. Une fois débarrassé des cordages et du lest, le bateau était remorqué jusqu’au chantier de radoub. À l’aide d’un palan, on mettait le bateau – à la bande – et on enduisait les œuvres vives à l’aide d’un goudron spécial, le Coltar. Cela durait une journée. Il fallait répéter l’opération deux fois par an. »

La Cie ferroviaire P.L.M., Paris-Lyon-Marseille, était la gare des marchandises. Des rails s’allongeaient le long des quais Est et Nord-Est, jusqu’au bout de la jetée 4_5 pour faciliter les ruptures de charges.

Les wagons-foudres attendaient le long des quais. Les dockers déchargeaient directement les wagons. Ce quai P.L.M. Paris-Lyon-Marseille, était surveillé sans relâche car c’est là qu’arrivaient les apéritifs et les alcools.

Les futailles de vin ou demi-muids, étaient fabriquées par des tonneliers qui les louaient ensuite pour le transport du vin essentiellement. Si le vin fit la prospérité du port de Sète, d’abord exportateur des vins du Languedoc, la crise phylloxérique de 1870 ruina les vignobles méridionaux et inversa le trafic. Sète devenait alors un grand port d’importation des vins du pourtour méditerranéen.

Mais le vin n’est pas la seule denrée importée. À Sète transitent les bois, le soufre, les céréales, le charbon, le café, les oranges et bien d’autres marchandises.

Ancien voilier motorisé. On aperçoit encore les cadènes de haubans servant à guider la mâture.

À bord des nacelles ou des barges et sur les quais, les pêcheurs à la dorade ne semblent nullement perturbés par le va et vient des péniches !

Au 1er plan : Les Catalanes.
derrière : 3 mâts Goélette au Commerce.

Les Bateaux-Bœufs

SÈTE

Si vous parlez de Louis Vaille à la Pointe Courte, vous rencontrerez des gens intarissables à son sujet. Il y a une « traverse » – une rue – qui porte son nom.
Louis Vaille a acquis sa notoriété avec les joutes. Lors de sa carrière, il a obtenu 9 grands prix et 48 victoires.
Malgré sa corpulence et sa stature de géant, il fut surnommé le « Mouton », car il avait, parallèlement, la réputation d’être un homme d’une grande gentillesse.

École d’apprentissage maritime

Sur le pont les jeunes mousses se préparent, aux métiers de la Marine Marchande.

Notre Dame de la Saletteau tout début du XXème Siècle

Avant d’être une chapelle, l’emplacement est occupé par un fortin de forme circulaire et défendu par quatre bastions.
Détruit au début du 17 ème siècle, ce fort de Montmorencette fait place, en 1634, à un ermitage dédié à Saint-Clair.
En 1854, suite aux volontés du curé Gaffino, le culte de Saint-Clair est délaissé pour celui de Notre-Dame de la Salette.
L’homme convaincu dans sa foi, décide alors d’ériger au sommet du clocher, une statue de la vierge en hommage à l’apparition survenue le 19 septembre 1846, au village de la Salette dans les Alpes.

À l’origine le mont-Saint-Clair était couvert de pins. Mais en 1622, Henri II de Montmorency, gouverneur du Languedoc, ordonna le déboisement pour empêcher les pirates de s’y réfugier.
Au XIX ème siècle, pour plusieurs raisons, la végétation reprend ses droits : disparition progressive des troupeaux, abandon des vignes, développement de l’activité portuaire et occupation de la colline par les Sètois.
La construction de « baraquettes » et leurs jardins qui d’aménagent peu à peu, contribuent largement au reboisement de la colline.

À l’aube du 20 ème Siècle, on pouvait compter jusqu’à cinquante paires de Bateaux-Bœufs, soit une centaine d’unités.
Tous étaient amarrés le long du Quai de la Consigne.
Malgré le grand nombre de bateaux à quai, chacun avait sa place.
Grâce à la manœuvre de 5 ou 6 membres d’équipage, ils accostaient aisement.

La statue de la vierge, en cuivre doré repoussé, œuvre remarquable de M. Cusson, de Montpellier, date de 1869. Patronne des matelots, elle domine le port. Elle est toujours associée à l’image de Saint-Louis, chère comme lui, au cœur des sétois qui le fêtent joyeusement chaque année le 25 août.

Naufrages

Une table tout près, une lampe très loin
Qui dans l’air irrité ne peuvent se rejoindre,
Et jusqu’à l’horizon une plage déserte.
« Un homme à la mer lève un bras, crie : « Au secours !
ET l’écho lui répond : « Qu’entendez-vous par là ? « 

Jules Supervielle

Les Transports Urbains

Inaugurée en 1901, la Compagnie des Transports de Sète devait révolutionner les transport en commun.
Jusqu’en 1933, quatre lignes principales assuraient ainsi la desserte de la ville. Toujours bondés, les Tramways roulaient de 6h du matin à 21h. À bord, le Wattman, l’encaisseur et le contrôleur veillaient au bon fonctionnement du Wagon.
On croisait encore des tramways à cheval, tandis que, stationnant le long des quais, des calèches avec leur cocher qui assuraient encore, au début du siècle, un service de voitures publiques.

Les Balancelles

À l’origine, la Balancelle est une barque de MITIJANE à gréement latin* ou BARCA de MITJANA que les Catalen appelaient « FALOUCHA ».
Elles transportaient essentiellement des oranges d’Espagne et des Iles Baléares.
– Vers la fin du XIXème siècle, elles ont commencé à être remplacées par des bateaux plus grands, le PAILLEBOTS Majorquins et Catalans à deux ou trois mâts gréement Aurique *. Ces bateaux transportaient cargaisons et passagers.
À Sète, couramment, le nom de Balancelle est resté pour le Paillbot.
– L’Armateur sétois BERNAT assurait entre autre le transport des oranges.



* Gréement latin : nom donné aux voiles de forme triangulaire, telles que les focs, les voiles d’étai et les voiles enverguées sur des antennes comme celles des Bateaux-Bœufs, Catalanes …
*Gréement aurique : Voiles quadrangulaire dont la partie supérieure s’élève en pointe comme l’oreille de certains quadrupèdes.

Radoub

Sur le chantier de Radoub du Quai Richelieu, on abattait en carène (couchait) le bateau sur un flanc pour enduire la partie émergée de la coque d’une couche de coltar (goudron) contre les algues et les coquillages ; puis on recommençait de l’autre côté.
Cette opération se répétait deux à trois fois par an sur les coques en bois des Bateaux-Bœufs.
On appelait cel « Esparmer » ou passer la sous-marine.